Devoirs du soir : pour ou contre ?

Ce matin, j'ai vu que Canalblog propose aux bloggeurs de donner leurs avis sur la question des devoirs du soir. Pour info, la FCPE propose aux instits 15 jours sans devoirs (dans le primaire) et dénonce leur inutilité. Je suis maman de deux enfants de moins de 6 ans, mais j'ai néanmoins répondu à cette enquête parce que je serai concernée dans 2 ans avec ma grade puce, mais aussi parce que Canalblog permet aux bloggeurs d'écrire un texte (permettant l'argumentation) et non un simple "cliquez ici si vous êtes pour et cliquez là si vous êtes contre".

Du coup, cela m'a permis de réfléchir vraiment à la question. Comme je suis pas du genre égoïste (enfin ça dépend des fois), je vous fais part de ma prose, que voici, que voilà :

Je suis favorable à la suppression des devoirs du soir. L'enfant a besoin de "déconnecter" après sa journée d'école. Certain enfants vont à la garderie du matin et du soir, leurs journées sont très longues. Fatigués, ils sont moins concentrés sur leurs devoirs. Les parents, eux aussi, on besoin de souffler après leur journée de travail et manquent parfois de patience. Sans compter qu'ils ne sont pas instits, ils peuvent sans le vouloir expliquer la leçon maladroitement et "embrouiller" davantage l'enfant. Et ils ont aussi envie de profiter de leur enfant en dehors de ce cadre contraignant. Rien n'empêche aux parents de s'intéresser aux leçons de leur enfant en lui demandant que qu'il a compris en classe et en regardant ses cahiers et livres avec lui. Je trouve cet échange beaucoup plus constructif et l'enfant met ainsi ses connaissances en valeur et non ses lacunes. Bien sûr cela oblige les parents à se responsabiliser davantage du fait qu'il n'y a pas de preuve écrite de cet échange mais s'intéresser à la vie de son enfant, c'est quand même la moindre des choses. Si les devoirs sont un lien entre l'école et les parents, alors la suppression des devoirs doit s'accompagner d'échanges plus réguliers entre les instits et les parents. Les devoirs, qui portent si bien leur nom, sont facteurs de stress, autant pour les parents, qui doivent aussi préparer le repas, faire les tâches ménagères qui ne peuvent pas attendre, s'occuper de leurs autres enfants (parfois en bas âge). L'enfant, contraint à l'isolement pour faire ses devoirs, ne peut pas participer à la vie de la famille. Aider ses parents dans leurs tâches quotidiennes, ou même jouer, c'est aussi une façon d'apprendre (à condition de ne pas remplacer le temps des devoirs par du temps sur une console de jeux, par exemple). Personnellement, enfant et jeune ado, j'ai détesté les devoirs du soir, les cahiers de vacances et finalement je n'ai aimé l'école que plus tard, en lycée professionnel, parce qu'il n'y avait quasiment plus de devoirs à faire à la maison. Ce regain d'intérêt m'a boostée et j'ai ainsi continuer mes études jusqu'à l'obtention de mon BTS. Je rappelle enfin que la participation orale en classe est un moyen très efficace pour comprendre et mémoriser une leçon (j'ai eu mon BTS de cette façon et sans jamais rouvrir mes livres une fois à la maison !). On sait en outre que les classes sont surchargées et ne permettent pas aux enfants en difficulté de poser toutes les questions qu'ils veulent, ni aux enseignants de faire participer davantage les enfants. On en revient toujours au même problème : les classes surchargées.

Notez que ce n'est que mon avis, qu'il n'engage que moi et comprendrai que vous ne soyez pas absolument d'accord avec moi. Je vous invite par ailleurs à faire partager votre opinion sur la question.

image FCPE

Comments

[By Gab's]

Je ne peux donner d'avis alors que ma fille a croulé sous les devoirs à m'en rendre dingue.... Quand maintenant elle ne rentre qu'avec une leçon, j'ai le sentiment que c'est bizarre... Hihi... Je pense qu'un juste milieu pourrait être correcte. Car du poème de CP aux 6 exercices de CE1 plus une leçon avec évaluation noté quasi quotidienne.... Ça déstabilise pas mal les parents.... Je dis bien les parents car la maîtresse (qui est aussi la directrice ) m'a bien dit que si les enfants ne suivaient pas, elle modifierait le rythme ...et effectivement, ma fille ne se plaint de rien... Je pense que tant que l'enfant s'y retrouve, mieux vaut essayer un peu de faire confiance à l'instituteur qui lui même avance différemment suivant les enfants qu'il a en charge. Pour ce qui est du lycée et du peu de devoir, moi personnellement j'en avais beaucoup mais je pense que c'est aussi l'indépendance qui naît et la fin de l'adolescence qui nous permettent de moins rejeter le système scolaire plus que simplement les devoirs en moins. Enfin cela reste un avis que je viens de réfléchir en écrivant ;) ;) bises.